Du moment où l’on se rend compte du fait et de l’instant où enfin on l’accepte il peut se passer une décennie comme simplement une seconde ; pour moi le plus dur c’est d’oublier. Tu as toujours été là pour moi, dans les moments les plus difficiles comme dans la joie et le bonheur ; je ne peux imaginer ma vie sans toi, sans ton sourire et sans ta gaieté. Mais aujourd’hui c’est différent, je ne te sens plus, le lien qui nous unissait s’est comme brisé, il a un moment faiblit puis s’est dissipé jusqu’à enfin disparaître. Nous somme séparées par la distance mais je t’ai toujours perçu, je peux dire quand tu es heureuse ou quand tu souffres mais depuis une heure je suis seule, tu as comme disparue et cela me fait mal. Je t’attends, j’espère intérieurement que dans quelques instants tu franchiras cette porte et tu me serreras dans les bras, m’avouant ainsi secrètement que toi aussi tu as cessé de me percevoir. Mais au fond de moi et je ne saurai expliquer pourquoi je sais que cela n’arrivera pas, tu ne viendras plus jamais me voir à la sortie de tes cours et plus jamais nous n’irons ensemble au ruisseau pour observer la nature. Alors impuissante je t’attends, je resterai là le temps qu’il faut, jusqu’au moment où tu entreras à nouveau dans ma vie.
Je suis vide, je pourrai me noyer dans les océans du néant qui m’immergent déjà, moi aussi j’ai mal mais je crains que ta souffrance soit bien au dessus de la mienne. Ca y est, je te ressens et je te vois même, oh quelle douce lumière t’entoure désormais, comme tu resplendis semblable à un ange. Tes cheveux volent au vent et une imperceptible rougeur empourpre tes joues, tu es chaude et cette même chaleur m’entoure dans ses bras divins, je me sens à nouveau bien, je suis libre à tes cotés et même pas les remous des vagues si proches ne viendront gâcher cet instant. Ma sœur, j’ai fais une erreur mais je te le promets ça ne se reproduira plus, pour me faire pardonner je t’offre le peu de souffle qui me reste pour que tu puisses vivre et faire perdurer cette immense joie semblable elle-même à la voix du Seigneur. Alors remonte désormais, ne t’occupe plus de moi, je ne peux que me noyer dans ma tristesse et dans les eaux noires qui m’entourent. Je t’offre le baiser de la renaissance, puise au fond de moi l’air qui t’est nécessaire pour remonter, vite pars et offre moi la seule chose qui me tient à cœur, je veux te voir heureuse. Laisse moi désormais, promis je n’irai pas bien loin, bien que je tombe une fois la chute terminée je monterai rejoindre mes aïeuls et je t’observerai. Ca y est tu m’abandonnes, je te vois nager en direction du soleil, oh douce hallucinations comme je vous aime. Ne pleure pas mon amie, je n’ai que ce que je mérite, si ma mort doit servir à ta survie c’est ce qui m’importe le plus. Je n’avais pas de vie avant de te rencontrer alors si je peux te la rendre j’en serai comblée, respire, respire. Laisse moi à mon triste destin, moi piètre amante mais junkie prometteuse, ma belle, ne te noies pas dans les déboires du passé et écoute moi une dernière fois, écoute les paroles d’une condamnée.
Je t’aime ma sœur d’aiguille mais le destin a fait son choix, pour que tu arrêtes de gaspiller tes jeunes années je me sacrifie. Ne me laisse pas partir désolée pour toi, laisse moi frémir une dernière fois à la vue de ton sourire innocent. Je t’aime ma douce, mais aujourd’hui bien imbu de moi-même je m’en vais te laissant là, c’est un cadeau que je te fais, je te donne mon cœur et mon âme alors garde les précieusement et ne les laisse pas s’envoler dans le désert de l’oublie. Enlace moi une dernière fois, abreuve moi de tes larmes et nourris moi de ton sein, détache toi de ma forme physique et concentre toi sur ta vie. Que plus jamais une unique goutte de sang s’échappe de ton bras, que plus jamais une aiguille ne transperce tes veines car regarde ce que je suis devenue. Je te dis Adieu car nous ne nous reverrons plus, garde en mémoire les instants précieux que tu as passé en ma compagnie et oublie les méandres du désespoirs qui tentent de t’agripper. Là, repose toi et laisse moi reposer, adieu mon aimée car voilà pour moi le temps d’être châtiée.
Que dieu vous pardonne mais pas à ce point.
Que dieu vous abreuve mais pas à leurs seins.
Que dieu vous créer mais pas en surnombre.
Que dieu vous étouffe vous, guerriers de l’ombre.
Tuer pour aimer, mais jamais pour protéger.
Tuer pour haïr, mais jamais pour punir.
Tuer et crier mais jamais n’être damnés.
Pourra t’elle être sauvée ?
Pourra t’elle encore sourire ?
Mais elle pourra sans doute pleurer.
Mais elle pourra encore souffrir.
Mais elle pourra toujours mourir.
Regardez bien ce visage,
Regardez bien cette image,
Regardez ce bleue sur sa joue,
Regardez un peu autour de vous.
Ecoutez dieu qui vous regarde,
Regardez dieu qui vous dit :
Messieurs préparez vous à hurler,
Messieurs je vous hais.
Obsédés du corps,
Peut être êtes vous en tord.
Obsédés du sexe,
Peut être un peu perplexe.
Ignorants du sort,
L’esprit s’arrêtant d’éclore.
Sans doute est-ce trop tard,
L’esprit confondu dans le noir.
Criant sans prétexte,
Fuyant l’allégresse.
Criant mécontent,
Fuyant son amant.
Caressant ces trésors perdus,
Hurlant sous la nue.
Caressant ces simples dunes,
Hurlant à la lune.
Finir enfermé,
Mais jamais crier.
Finir son temps,
Mais toujours en chant.
Et enfin sortir,
Avec un petit rire.
Et enfin recommencer,
Avec un petit regret.
L’attraper par le charme,
Ne pas regarder ses larmes.
L’attraper en félin,
Ne pas avoir faim.
Tu regrettes un peu,
Mais tu es heureux.
Tu regrettes encore,
Mais tu es toujours fort.
Mon dieu qu’as-tu fait, cette fois-ci tu l’as tué.