Hey !! C’est une nouvelle que j’ai ecrite l’année passée ! (ouiiin ! elle avait étée acceptée a l’edition jusqu’a ce qu’ils aprennent mon age ! (13ans))
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°¤.¸Le Totem Prophetique¸.¤°´¯)¸.•°´¯)»•**
Allan soupira. Lui qui s’attendait à être accueilli à bras ouvert… ça faisait neuf ans maintenant après la mort de ses parents. Neuf ans, et il ne gardait aucun souvenir d’eux. Il fallait dire aussi qu’il n’avait que quatre ans, et qu’il avait maintenant treize printemps, comme le lui répétait affectueusement Veronica, la surveillante de son ancien orphelinat. Il eut un pincement au cœur au souvenir de son passé. Pour son anniversaire, il y avait exactement deux semaines, elle lui avait donné une excellente nouvelle : il serait enfin placé chez une famille. Bien qu’immensément heureux, il sentit une once de déception ; Ses tuteurs habitaient Oxford, alors que l’orphelinat se situait à… Ottawa. Ses futurs parents n’allaient sûrement pas le laisser faire un tel voyage pour le simple plaisir de revoir ses amis. Déjà qu’ils ne se bougeaient même pas pour venir le chercher… Il avait pris un avion Ottawa/Londres de nuit pour prendre un direct à Oxford. Là encore, ils n’avaient pas daigné venir ; une gouvernante l’attendait près d’une deux chevaux lamentablement entretenue. Elle n’avait pas prononcé un mot de bienvenue, juste une tape dans le dos qu’elle voulait sans doute amicale, mais qui eu l’effet d’un boulet de canon sur Allan, qui chancela. Il était entré dans la voiture, un doute l’avait pris : personne ne lui avait dit que c’était une personne envoyée pour lui ? ! Tandis qu’il s’affolait intérieurement, la femme lui dit, l’air agacé : « arrête de te trémousser ; on arrive dans ta future maison ! »
Bien que sa peur ne soit absolument pas dissipée, il se calma, du moins en apparence : la matrone lui fichait une peur bleue. Elle aurait pu être considérée comme jolie si elle n’arborait pas un affreux sourire qu’ Allan considérait comme sadique. Ses rides restaient discrètes, sûrement grâce à une bonne couche de fond de teint vu l’âge qu’il lui donnait. Ses cheveux étaient blancs, mais des mèches brunes subsistaient; vestiges d’une coloration ratée.
Bien qu’elle conduisait normalement, en respectant les priorités, les feux et les autres conducteurs ; elle semblait bouillonner de l’intérieur, et la rage qui émanait d’elle était palpable. Bien qu’il ne sache pourquoi, une idée germa dans l’esprit du garçon : la gouvernante semblait avoir peur de lui. Il n’était pourtant pas impressionnant. Il sortit machinalement un miroir de sa poche, qui était son bien le plus cher : il avait été retrouvé après le banal accident de voiture qui avait tué ses parents, intact malgré le choc. Il regarda sons reflet et ne vit qu’un visage blafard et les yeux ornés de cernes à cause du voyage passé sans dormir. Il ressentit d’un coup le sommeil alourdir ses épaules et ses paupières.
Il ne se réveilla que lorsqu’une étrange sensation s’emparait de lui : il ne respirait plus. Ou plutôt il ne pouvait plus respirer. Les yeux encore fermés, il voulut prendre une grande inspiration, mais il reçut un grand coup sur le crâne qui l’en dissuada. Il manquait d’air. Allan ouvrit les yeux et regarda autour de lui, paniqué : un colosse entreprenait de lui scotcher la bouche avec de l’épaisse bande adhésive, si bien qu’il dépassait largement sur le nez. Ce fut la vielle femme qui l’avait emmenée qui vola à son secours. Elle plissa la surface qui l’empêchait de respirer, et le regarda avec un dégoût prononcé ; puis se retira avec l’homme à sa suite. Maintenant qu’il était seul, Allan respira normalement et remis de l’ordre dans ses pensées. D’un, il était attaché et ligoté, et qui plus est dans le coffre de la deux chevaux, qui n’est pas réputé pour être grand. De deux, QU’EST-CE QU’ILS LUI VOULAIENT ?!!? Il n’avait rien fait à personne, de grave en tout cas ! Mais qu’est-ce que lui voulait ce type et la nana qui l’avaient saucissonné à l’arrière d’une voiture ? Il supposa que cela devait être en rapport avec ses véritables parents, mais n’eut pas le temps de réfléchir d’avantage car la voiture s’ébranla en le projetant à plat ventre et lui explosant le nez contre la porte du coffre. La femme ne conduisait absolument plus comme avant, se dit Allan, en voyant le sang qui commençait à couler abondamment. Le voilà, maintenant, tout ankylosé à l’arrière d’une voiture, alors que la journée s’annonçait si bien… Il voulut crier ; oubliant un instant son bâillon qu’il l’empêchait de dire quoi que ce soi… Il commença alors a avoir réellement peur. Avant, ça n’avait été qu’irréel, ça ne pouvait être vrai. Il pensait à un mauvais rêve. Mais quand cette idée lui passait par la tête, le sang le remit les idées en place. Et la douleur aussi. Un violent virage le fit rouler brutalement sur le dos et du sang coula le long de son nez et lui arriva dans son œil, et ça fut la goutte de trop : il détestait la vue du sang. Il s’évanouit.
Il faisait nuit. En tout cas, d’après la pénombre qui reignait dans la voiture… La voiture ? Plus Allan y pensait, moins il en était sûr. Non, le bruit que faisait le vent était trop proche de lui pour qu’il dise le contraire. Et la pluie qui tombait en trombe sur son dos et ses épaules aussi. Il ne portait qu’une tunique et un pantalon de toile léger, l’eau penetra tellement vite qu’il fut trempé assez vite. Ses cheveux, qu’il portait assez longs ; s’alourdissaient de plus en plus, mais il n’avait pas froid. Il y faisait une chaleur tropicale. Où qu’il soit, ce n’était sûrement pas en Angleterre, ni au Canada; jamais il n’aurait fait aussi chaud. Il se leva péniblement afin de trouver un abri, mais sans grande conviction : le lieu était désert. Il marcha beaucoup, sans aucune notion de temps, car il faisait toujours aussi noir et pluvieux, et la chaleur persistait. Malgré l’absence totale de soleil. C’est alors qu’une forme se découpa à l’horizon. Il s’approcha, essayant vainement de se cacher, mais c’était désert, pas un caillou, pas un arbre, pas une maison. Sur ce qu’il marchait lui était totalement inconnu. Il s’enfonçait légèrement dedans à chaque pas, mais la sensation était tout sauf agréable. Il avança donc, et eu la surprise de trouver une longue statue, ornée de pierres précieuses, toutes de la même couleur : noire. Un noir de jais, profond et qui semblait engloutir le regard que leur portait Allan, curieux, et pour cause. Il s’approcha, anxieux, de la statue et s’aperçut qu’elle ne représentait rien. Un enchaînement d’arabesques sans aucun sens, qui rappelaient étrangement des lianes. Il regarda mieux et trouva plutôt qu’elles formaient un tout. Oui, elle représentait le tout, pensa immédiatement Allan. Paniqué, il sursauta : une jeune fille semblait se recueillir près du Tout, comme il l’appelait maintenant, en chuchotant des paroles dans une langue inconnue à Allan. Les voyelles étaient pures et les consonnes appuyées, et l’ensemble formait un ensemble clair et chantant. Allan s’assit et attendit. Il attendit ce qui lui parut des heures mais il ne s’ennuyait pas, au contraire : il était captivé par la voie de la fille, et en profita pour l’observer : elle avait des cheveux courts qui lui arrivaient au niveau des épaules, était de taille moyenne et arborait un large couteau à la ceinture, qui fit frissonner Allan et lui rappela les derniers événements. Pourquoi ses ravisseurs l’avaient t’ils abandonné là ? Il ne s’attarda pas vraiment sur la question, sachant qu’il n’aurait pas la réponse en restant planté là. Il se leva alors, mais son attention se porta encore sur la jeune fille. Elle parlait encore, inlassablement. Puis se tut. Elle tomba violemment sur le dos, comme attirée par une force invisible, puis fut prise de convulsions, et des stigmates apparurent sur sa peau, que la pluie battante semblait vouloir effacer.
Allan paniqua et se jeta à ses cotés. Il tentait vainement de la retenir, de faire en sorte qu’elle reste calme, mais sans succès. Les plaques rouges se multipliaient sur son visage qui en fut presque recouvert. Et puis elle sembla se ressaisir, reprendre contact avec la réalité sans pour autant arrêter de se contorsionner. Elle lui agrippa le poignet et sembla vouloir lui dire quelque chose, puis s’immobilisa et les stigmates disparurent. Il s’affola, la croyant morte mais se rendit vite compte de son erreur : son poul battait. Elle dormait. Il s’assit près d’elle pour la regarder dormir, la protégeant du mieux qu’il put de la pluie. La jeune fille ne mit pas longtemps à se réveiller, au grand bonheur d’Allan, qui craignait de rester trop longtemps dans cet endroit lugubre. Au début, elle le regarda dans les yeux, sans dire un mot. Puis lâcha soudain, l’air blafard :
« Allan Milnyll’Fonoaël, n’est-ce pas ? » A vrai dire, Allan ne sut quoi répondre. Il ne connaissait pas son nom de famille. Et celui-ci ne semblait pas être canadien. Ni anglais. Ni rien du tout d’ailleurs. Pourtant, le sien, personne ne l’avait jamais su, car personne n’aurait pu retrouver l’identité de ses parents, la voiture ayant brûlé juste après qu’il ai pu s’en extirper. Quoi qu’il en soit, elle le connaissait. Mais il était sûr de ne jamais l’avoir vu.
- Qui…Qui est t-tu ? Bredouilla difficilement Allan. Il le regretta de suite. Elle le regarda, la mine sévère, et sans desserrer les dents, dit :
- Le temps des questions viendra plus tard. Suis-moi maintenant. Tu vas prendre froid dans cette tenue.
Elle se leva souplement et aida Allan à se soulever. Non mais il n’y croyait pas ! Elle était prise de convulsion, recouverte de plaques affreuses, et c’est elle qui l’aidait à se relever ! Et qui l’amenait au chaud… Pfff… Il préféra ne rien dire et la suivit en silence. Elle l’emmena à l’endroit précis où il était arrivé auparavant (il le reconnu grâce au léger trou à la surface du sol rempli d’eau qu’il avait fait en s’asseyant) et lui pris subitement la main. Allan, croyant qu’elle avait eu peur, la serra sans bien savoir pourquoi. Comme elle n’avait pas dit un mot durant le trajet, il ne savait pas à quoi s’attendre de la part jeune fille. Mais elle se contenta de le regarder dans les yeux et hurla à pleins poumons, dans le vide qui plus est: « Hammzaar ! Je te présente Milnyll’Fonoaël, treizième du nom, septième fils d’un septième fils, fils de son père sans avoir besoin de le nommer, dont les six frères sont pendus et dont ses poils s’hérissent à cause du froid ! Je te prie de nous laisser entrer ! » Allan se sentit attiré par le fond, et le sol déjà mou devint gluant, et il s’enfonçait littéralement dedans. Il en eu bientôt jusqu’aux épaules, et regarda avec affolement autour de lui. Elle était droite, s’enfonçant dans le sol comme lui, mais avec dignité. Le menton relevé et les yeux fermés, elle serrait les dents. Ça eu l’avantage à Allan qu’il s’attende à un choc. Et il avait raison.