(sujet vide)

Bonjour, :hello:
Je suis étudiante en Licence 1 et je cherche un(e) professeur(e) des écoles à qui je pourrai poser des questions sur son métier dans le cadre de mon projet professionnel. :sarcastic: En effet, je n’ai pas réussi à rencontrer un et c’est urgent car je dois faire mon oral la semaine prochaine. :eek: Donc voici le questionnaire ci-joint:

I. Métier de formation

  1. Quel fut votre parcours pour arriver à ce métier ?
  2. Est-ce un métier difficile ? Déplaisant à long terme ?
  3. Est-ce que ce métier demande beaucoup de travail par derrière ?
  4. Quelle classe enseignez-vous ?
  5. Combien d’élèves avez-vous ?
  6. Quels sont les horaires ?
  7. Quand avez vous commencé à enseigner ?
  8. Pourquoi avez-vous décidé de faire ce métier?
  9. Quels sont les bons côtés de ce métier ?
  10. Quelles sont les difficultés de ce métier ?

II. Accès à la formation

  1. Quelles sont les compétences requises ?
  2. Avez-vous passé le BAFA ?
  3. Si oui, en quoi consiste-t-il ?
  4. Si oui, connaissez-vous des endroits qui en proposent ?
  5. Est-il possible de devenir professeur des écoles après une Licence de Science ?
  6. En quoi consiste le concours de CRPE ? Est-ce accessible à tous ?
  7. En quoi consiste le Master MEEF ?

III. Débouché formation

  1. Est-il possible de choisir entre maternelle et primaire ?
  2. Est-il possible de choisir entre privé et public ?
  3. Est-il facile à trouver une place concernant ce domaine ?
  4. Vers quel autre métier puis-je m’orienter ?

Merci d’avance!

http://static.momes.net/design/smilies/smile.gif title=:)

[/img]
PS: ce serait bien si vous répondez au plus tard mardi de la semaine prochaine (ie mardi 15 déc) s’il vous plait! Je sais c’est un court délai mais là je suis à court d’idées! :sweat:

Bonjour,

J’ai été professeur des écoles pendant plusieurs années avant de claquer la porte de l’EN. Je vais te répondre parce que tu as besoin que quelqu’un le fasse, et même si j’ai quitté le métier depuis pour faire de la pédagogie ailleurs, ça doit compter quand même. D’ailleurs je continue de voir des élèves de primaire et de créer des ressources pour le primaire.
Bien sûr, je ne garantis pas que ça donnera envie de faire ce métier…

Un bac STL Chimie, un BTS en traitement des matériaux option traitement de surface, une licence en génie des matériaux, puis directement l’IUFM en 2002/2003 pour préparer le CRPE.

C’est un métier difficile parce qu’il est très prenant en temps, difficile d’avoir une vie personnelle à côté. Je ne m’en plaignais pas car je ne cherchais pas à avoir une vie à côté, mais pour ceux qui ont un conjoint et des enfants, c’est difficile de tout gérer. On peut dès lors comprendre que beaucoup d’enseignants aillent au plus simple pour eux-mêmes pédagogiquement : même comme ça la charge reste énorme.
C’est un métier difficile par la pression des enfants : ça n’est pas tellement épuisant de faire la classe à des élèves studieux, mais quand il faut passer plus de temps à faire de la discipline qu’à enseigner, c’est extrêmement usant nerveusement.
C’est un métier difficile à cause de la pression des parents conjuguée à la lâcheté de l’institution, qui donnera toujours raison aux parents et tort à l’enseignant, même pour des demandes ineptes.

Si on a compris comment les enfants apprennent, et comment la pression des parents et de la société obligent à utiliser une pédagogie inadaptée aux enfants pour rassurer les adultes, alors ça ne peut être que frustrant. Mais tout le monde n’a pas compris ça, et si on ne voit pas la contradiction, il sera plus facile de la supporter.

Oui dans tous les cas, mais pas dans les mêmes proportions selon les choix pédagogiques qu’on fait.
Des leçons toutes faites et des exercices traditionnels engendrent très peu de préparation et de correction. Et en prime les parents, gavés par les mythes d’une école d’autrefois qui n’a jamais existé, croiront que c’est sérieux, ils ne verront pas qu’en réalité l’enseignant en fait le moins possible.
A l’inverse, si on crée ses propres outils et qu’on fait des productions écrites très régulièrement, la charge de travail est démente. Et l’ingratitude au rendez-vous…

J’ai été titulaire remplaçant (ZIL) plusieurs années, donc j’avais tous les niveaux ; puis un CM1/CM2 la dernière année.

J’en avais 25 en CM1/CM2.

C’était avant la réforme des rythmes, donc des horaires assez classiques, cadrés sur les heures de passage des cars de ramassage, puisque c’était en milieu rural et qu’il faut synchroniser les différentes écoles par rapport aux cars.
Il faut quand même rappeler que quand on travaille en réalité de 7h00 à minuit sans arrêter, le positionnement des heures de service à l’intérieur de cette fourchette reste anecdotique. Il suffit de connaître les heures, après on s’adapte.

En 2003 comme enseignant stagiaire et 2004 comme enseignant titulaire.

Pour travailler à produire d’autres finalités que des gains d’argent.

On vit des choses extrêmes sur le plan humain, souvent négativement, mais aussi parfois positivement. On rencontre des gens (enfants comme adultes), souvent peu intéressants, mais parfois très intéressants.

En gros, tout est source de difficulté :

  • les élèves et leur habitude de ce qu’ils ont connu avant, qui souvent a brillé par sa contre-productivité éducative.
  • les parents.
  • la hiérarchie, qui pour l’absence de remous est prête à toutes les compromissions.

Puisque c’est un master, il faut une licence, peu importe laquelle. Il n’y a pas de compétences à priori, puisque la formation et l’expérience peuvent permettre de les acquérir ensuite.
Mais évidemment une mauvaise maîtrise de la langue orale et écrite risque fort d’empêcher la réussite au concours.

Non, et je n’ai pas cette représentation du métier d’enseignant. Je suis un expert des apprentissages, pas un animateur de colonie de vacances.

Bien sûr, l’éducation nationale a besoin d’instits avec tous les profils. Même si tout le monde enseignera toutes les matières, avoir un personnel aux cultures universitaires diverses est très utile à l’efficacité du travail en équipe.
D’ailleurs les profils scientifiques ont souvent un bon taux de réussite dans les concours, car ils sont meilleurs en langue que les littéraires ne le sont en sciences.

Pour y accéder, il faut remplir les exigences en matière de diplôme, ou avoir eu 3 enfants (père ou mère).
En quoi il consiste… il a évolué depuis l’époque où je l’ai passé. Il suffit de regarder les annales des sujets.
Après, tout dépend aussi du nombre de postes et du nombre de candidats. Quand je l’ai passé, dans mon académie, il y avait 1 poste pour 5 ou 6 candidats. Mais aujourd’hui on voit des académies où il n’y a quasiment plus de sélectivité : on prend tous ceux qui n’ont pas eu une note éliminatoire. J’ai entendu parler de recrutement à 5,5/20 de moyenne générale. On s’est dit qu’on aurait bien aimé voir les copies de celui qui a été recruté avec 5/20 en maths et 5/20 en français…
Quand c’est sélectif, c’est surtout une question de polyvalence.
En fonction des époques, ça peut aussi être très idéologique : il y a une bonne parole du moment à « prêcher » pour être admis dans la « maison ».

Il n’existait pas de mon temps.
Sarkozy a démonté le système existant pour supprimer 20.000 postes : ceux des enseignants fonctionnaires stagiaires. Transformer une année de fonctionnaire stagiaire en une année de fac, pour économiser sur les salaires. D’où un nouveau diplôme universitaire, car en ne salariant plus cette année, on n’était bien obligé de la valider comme une année d’étudiant à part entière.
Et du même coup détruire les IUFM, accusés d’être des repaires de gauchistes.
Mais récupérer le bébé n’avait rien d’évident pour les universités, qui n’ont pas dans leur façon de fonctionner de formateurs spécialisés dans la formation des enseignants du primaire en pédagogie. Donc ils ont beaucoup de cours de contenus et de théorie, parce que ça l’université sait faire, mais quand ils arrivent sur le terrain de l’école primaire, ils sont encore plus démunis sur le plan pédagogique que nous ne l’étions à notre époque.

Une fois affecté dans un département, l’instit peut émettre des voeux d’affectation dans une école : c’est le mouvement intra-départemental.
Il y a des écoles maternelles, des écoles élémentaires, et des écoles primaires où les instits (le directeur en fait) se répartissent les élèves d’âge maternel comme élémentaire. Des niveaux multiples comme GS/CP ou GS/CP/CE1 sont possibles en milieu rural.
Si un instit ne demande que des écoles maternelles, et qu’un de ses voeux est accepté (aucune certitude pour un jeune), alors il aura une classe de maternelle.
Mais les premières années, il faut souvent se contenter des postes dont personne n’a voulu, y compris parfois des postes d’enseignant spécialisé en n’ayant pas la formation spécialisée normalement requise.
Donc maternelle ou élémentaire peut être un critère, mais si c’est pour être à 100 km de son conjoint… dans un département qui demande 6 ans de séparation avant d’en faire un critère d’affectation… Un autre niveau de classe que celui souhaité coûte probablement moins cher qu’un divorce.

Non, c’est seulement au départ qu’on passe soit le concours de recrutement du public, soit le concours de recrutement du privé sous-contrat.
Tout est identique, mais pas les candidatures et les postes.
Ensuite on ne change plus.

Il faut savoir aussi que le privé sous-contrat a évolué, pour fonctionner aujourd’hui de façon strictement identique au public.
C’est fait pour que les parents imaginent qu’ils ont le choix, mais en réalité c’est exactement la même chose : même formation, même concours, même programme, et même système mouvement au barème (les directeurs accueillent les enseignants envoyé par l’EN sans avoir leur mot à dire, comme dans le public).

Pour enseigner dans autre chose, c’est dans le privé hors-contrat qu’il faut aller. Pas de financement public, seul le bac est requis légalement pour enseigner en primaire, et un salaire équivalent à un SMIC temps plein sur 12 mois est considéré comme une très bonne situation (donc rien à voir avec les salaires des enseignants de l’EN).

Comment ça ?
A partir du moment où tu réussis un concours de recrutement de fonctionnaire, tu deviens fonctionnaire, et donc c’est à l’Etat de te trouver un poste (ou de te payer à rien faire, mais faut pas rêver…). Il peut y avoir des contraintes de mobilité, mais tu as forcément une place quelque part. Quant à savoir si elle est « bonne », c’est une autre histoire…

Ca dépend de tes motivations.

Si c’est de travailler avec des enfants dans une relation humaine, l’école est très déshumanisée, donc tu trouverais plus ton compte dans d’autres activités : sportives, culturelles, ou autre…

Si c’est de savoir comment les enfants apprennent, la pédagogie de l’école est une mascarade qui sert à rassurer les parents en fabriquant ce qu’ils craignent. Tu trouveras davantage ton compte dans une pédagogie plus spécialisée, nécessaire pour réparer les nombreux élèves que l’école traditionnelle laisse sur le bord de la route. Mais difficile de gagner sa vie dans cet engagement.

[user=196972]Batteux[/user]

Merci d’avoir répondu!
Je n’avais pas pensé à ces aspects du métier. C’est vrai que les programmes changent suivant les réformes instaurés permettant au génération future de mieux réussir mais aussi parfois de faire plaisir aux parents. De plus ils ne sont des fois pas vraiment bénéfique pour les enfants. J’en ai eu l’expérience en CM2.
Cependant je sais aussi que je n’ai pas encore l’expérience me permettant de dire cela mais je pense que ça fait partit des contraintes auquel il faut que je m’adapte si je veux vraiment faire ce métier.
Encore une chose on nous demande aussi de donner les coordonnées pensez-vous qu’il est possible que j’ai les votre si cela ne vous dérange pas?

J’ai mis le message dans une demande d’ajout aux amis car je ne sais pas qui peut lire quoi sur le mur du profil privé.

PS : Et en même temps j’ai effacé ma réponse… quel idiot…