(sujet vide)

Bonjour !
Je suis maîtresse de GS maternelle. Dans ma classe, j’ai un élève qui refuse de parler (adultes et enfants) dans l’enceinte de l’école ou de tout ce qui y ressemble. J’ai essayé de le rencontrer avec ses parents à leur domicile : même chose, il refuse de parler en ma présence. C’est sa 3ème année de scolarisation et rien n’a changé. En outre, il se débrouille plutôt bien en ce qui concerne les apprentissages (il chanterait même les chansons en anglais apprises en classe, alors que lui ne prononce pas un mot à ce moment là !). De plus, il paraît très en confiance en classe, avec les enfants, l’ATSEM ou moi-même. Mais pas un mot ! Je ne sais plus quoi faire.
Est-ce que quelqu’un a déjà rencontré ce cas ?
Merci pour les réponses. :slight_smile:

Je suis instit spécialisée « maître E » comme on dit, je n’ai jamais le cas d’un élève mutique avec tout le monde, c’est surprenant qu’il ait l’air bien en classe. Qu’en disent les parents? A-t-il un problème d’élocution qui le gène? Parle-t-il avec ses parents, Est-ce qu’il comprend ce qu’on lui dit? Est-il suivi par un orthophoniste ou par le maître G du RASED? comment cela ce passait avec les enseignants antérieurs? autant de questions qui me viennent à l’esprit. En tout cas il semble en grande difficulté et il faut chercher l’aider. :hello:

déjà merci pour ta réponse (enfin une ! )
Les parents de cet enfant ne sont pas inquiets vu qu’il parle bien à la maison (j’ai entendu un enregistrement et je confirme). Mais il n’a jamais parlé au sein de l’école depuis la PS. On l’a déjà entendu parler jusqu’au portail de l’école ou avec l’atsem qui est à la porte. Mais dans rien qui ressemble à l’école (centre style CMPP, RASED)(d’ailleurs pas de suivi, ni extérieur ni RASED) et aussi muet lorsque je suis dans la même pièce que lui, même à son domicile avec ses parents, mais parle avec sa copine dès que je sors de la pièce !! .Se tait aussi dans le supermarché quand sa maman dit « tiens voilà ta maîtresse ! »
A côté de cela, les compétences ont l’air de bien se mettre en place (pour celles que je peux vérifier), mis à part un graphisme plutôt hésitant et il est clair qu’il comprend très bien ce qu’on lui dit. :??: :??:

Je viens de lire ton mail et je suis surprise que les parents ne s’inquiètent pas de l’attitude de leur enfant en classe. Visiblement l’école ou ce qui y ressemble le bloque, ça ne va pas l’aider pour la suite de sa scolarité. C’est peut-être l’argument qu’il faut développer auprès des parents pour les inciter à démarrer ou continuer une prise en charge psy… Je me demandais aussi si cet enfant va au centre aéré (parce qu’ici à Roubaix les centres sont basés dans les écoles)est-ce que c’est l’école ou les adultes qui y sont qui l’empëchent de s’exprimer? Comment est-il avec les adultes en général? Est-ce que le psy scolaire l’a déjà vu? :hello:

les parents ne sont pas inquiets car il parle à la maison et ils voient bien qu’il acquiert des compétences. De plus, je pense que les parents, surtout le père, pensent qu’il est « surdoué ». Je ne sais pas quoi en penser car la psy de l’école qui l’a vu l’année dernière n’a rien dit en ce sens, mais elle ne le suit pas non plus.Et moi, je me dis que c’est vrai que pour emmagasiner tout ce qu’on fait en classe sans dire un mot (et puis, quelle volonté !), il y a peut-être qqchose. Quant à l’argument de la scolarité future, je l’ai déjà agité plusieurs fois, en insistant sur l’apprentissage de la lecture qui s’appuie aussi bien sur l’oral que sur l’écrit. Mais les parents ne sont pas très inquiets. Son mutisme s’est déjà réalisé au sein de la famille visiblement (le copain d’une tatie à qui il a mis des mois à adresser la parole, je crois). Les parents ont enfin consenti à demander conseil à leur médecin de famille pour s’orienter vers un psy.(médecin à qui il n’adresse pas un mot non plus d’ailleurs, alors qu’il parle à sa femme, la secrétaire du cabinet !) :??: Voilà où j’en suis, car je sais que même si ils ont déjà pris contact avec un psy, il faut souvent un bon moment avant d’avoir RV.
Pour ce qui est du centre, il ne le fréquente jamais, ni la garderie. Par contre, il mange à la cantine presque tous les jours et prend le bus matin et soir.(toutes ces choses se passent très bien même s’il reste muet !)
Voilà ! Merci pour tes réponses.

je viens de découvrir vos messages, et je voudrai vous faire part de mon expérience… Je travaille dans une école élémentaire. J’ai eu une élève du même cas, elle a une jumelle et pour les 2 c’était la même chose! Depuis la PS, elles parlent chez elles, au parc,…mais dès qu’elles entrent dans l’école c’est silence radio.
Elles invitent leur copine de classe chez elles, elles jouent et parlent ensemble mais à l’école et dans la classe les jumelles ne parlent à personne.
Elles vont chez l’orthophoniste (elles ne parlent pas non plus avec lui), je l’ai emmené en classe découverte et pendant 5 jours elle n’a parlé à personne.
Nous avons demandé à ce que les filles changent d’école pensant que ça pouvait venir d’une mauvaise expérience…mais apparemment ça n’a rien changé: même au sein de leur nouvelle école elles ne parlent pas.
Les parents ne s’inquiètent pas puisque les filles parlent chez elles, nous aussi on a eu le droit à la vidéo pour nous prouver que chez elles tout se passe bien.
Pour essayer de rentrer en contact avec elle, l’année dernière (ce1) j’ai mis en place un « cahier de parole », c’était un cahier où elle écrivait ce qu’elle voulait me dire, ou ce qu’elle voulait me demander…ainsi nous communiquions ensemble mais par écrit.
J’avoue que je me suis sentie désemparée, et que je ne savais pas quoi faire pour provoquer chez elle un déclic.
Le pire c’est qu’en classe découverte, elle venait vers moi pour jouer mais sans dire un mot.
Bon courage à toi
:hello:

Je me souviens bien de mes premieres annees d’ecole pendant lesquelles je n’ai pas dit un mot. Je ne pouvais meme pas lire a voix haute en classe. La timidite me paralysait face a l’institutrice, a cause de gros problemes a la maison. En dehors je parlais normalement.

Il est peut-etre timide? Moi quand j’etais en maternelle j’etais tres timide et je parlait presque jamais. Maintenant ca va beaucoup mieux! (j’ai 11 ans.)

Bonjour.
Il s’agit peut être de ce qu’on appelle le mutisme sélectif.
J’ai ouvert une discution sur ce lien :

Ces 3 pages de discussions sur le mutisme sélectif vous seront peut-être utiles.
J’ai vécu le mutisme sélectif. Un enfant mutique me bouleverse toujours. Je sais hélas ce qu’il ressent.

[quote]

Bonjour, je suis la maman d’un adolescent de seize ans , atteint d’un mutisme selectif dès l’age de trois ans. J’aimerais pouvoir discuter un peu avec vous, car on a déja tout essayé et on ne sais plus quoi faire.

il est peux etre timide

Non, je ne pense pas, le mutisme sélectif est autre chose que de la simple timidité et doit être traité comme tel, voir par exemple la section FAQ sur http://www.mutismeselectif.org

bonsoir,

Déjà je voulais vous féliciter stefoo, pour l’ interêt que vous portez à vos élèves et vous remercier car ce soir vous m’ avez permis de mettre un nom sur ce dont souffre mon petit garçon depuis 2 ans: le mutisme selectif; je n’ avais jamais entendu parler de celà auparavent…

Mon fils est en moyenne section de maternelle et depuis sont entrée à l’ école, il n’ y a jamais parler… il est suivi depuis septembre 06 par une psychologue, une fois par semaine mais aucune amélioration… pas la moindre…
Je vois ce petit bonhomme de 5 ans a peine partir tout les matins avec la boule au ventre et je le recupère a chaque fois dans le même état… Pourtant sa maitresse me dis qu’il est tres douer pour les activités en classe mais refuse tout contact avec enseignants et autres enfants.

Je suis désemparée face à cette situation qui ne s’ améliore pas, car je vois bien qu’l souffre! A la maison c ‹ est une vraie pipelette!.. à l › école c’ est " la bète de cirque" , Lucas c’ est celui qui ne parle pas! Lucas c’ est celui qui est toujours tout seul! Lucas c’ est celui qui est toujours caché dans la capuche de sa veste! Celui qui meurt de soif plutot que de demander un verre d’ eau! Mais comment l’ aider??? Je ne supporte plus cette situation! Je me doit pourtant de faire face, et j’ ai envi de croire que mon petit garçon peut guerir…

Merci si vous avez des conseils ou si vous etes dans cette situation de me faire part de votre experience.

Bonsoir

bonjour votre petit garcon comme le mien vit un mutisme sélectif , le forcer à parler ne sert à rien ,rassurez le plutot pour sa journée qu’il va passer en classe .Cherchez avec quel enfant il se sent mieux et privilégier les rencontres avec ce copain ou copine .Mon fils a eu une petite copine

bonjour votre petit garcon comme le mien vit un mutisme sélectif , le forcer à parler ne sert à rien ,rassurez le plutot pour sa journée qu’il va passer en classe .Cherchez avec quel enfant il se sent mieux et privilégier les rencontres avec ce copain ou copine .Mon fils a eu une petite copine timide mais pas mutique et ca l’a aidé .En grandissant il a maintenant un copain ,il est tres bon élève mais à 11 ans toujours mutique avec les adultes seulement .Il a fait toute sa scolarité sans parler en classe .Il est suivi en CMPP mais peu de résultat .Mais ca rassure les instits …L’important c’est l’attention sans juger que vous porter à votre fils .S’il travaille bien ,et qu’il parle chez vous ne vous angoissez pas .Mon fils est très mur pour son age et je le responsabilise beaucoup .Il me semble parfois beaucoup trop sérieux mais je ne sais pas si c’est un trait de son caractère ou un effet de ce mutisme .Il faut en tout cas que les instits ne forcent pas le langage devant les autres enfants mais parle à l’enfant quand l’attention des autres est occupée .Surtout en marternelle ou des jeux en petit groupe peu se faire .Courage

Bonjour ma petite Elisa est entrée dans son murisme selectif à l’age de 3 ans, elle a aujourd’hui 6 et est suivie 2 fois par semaine par une pédopsychiatre + groupe de musiqothérapie. Elle est au cp et a appris à lire et écrire sans aucune difficulté mais toujours sans un mot en classe, dans l’école ou dans certaines occasions. Je n’ai jamais forcé ma fille à parler j’ai chercher à comprendre mais un soir en pleur du haut de ses 3 ans elle m’a dit ne pas savoir pourquoi mais que c’était trés difficile pour elle alors depuis je ne lui pose aucune question et l’encourage à aller vers les autres. Elisa tout comme Lucas est la petite muette de l’école mais elle a quand même réussi à se faire des amis. Ce que vous pouvez faire pour Lucas c’est de le rassurer et surtout faire comprendre au corps enseignant qu’ils ne doivent pas le mettre face aux différents problèmes que posent son mutisme mais s’adapter et trouver des solutions pour qu’il vive sa scolarité avec plus de sérénité. Même si nos enfants sont les petits muets ils ont une force de caractère que beaucoup d’autres non pas. Patience et amour sont les meilleurs remedes. Alors bisous à Lucas et bon courage.

Bonjour à toutes,

Je connais la même situation avec mon petit garçon qui aura 5 ans en Février et qui est en classe de MS.Depuis la rentrée scolaire, la maîtresse n’a pas entendu le son de sa voix.Il ne lui parle qu’à l’oreille.Et comme pour vous il n’a aucun contact avec les copains.Au niveau des apprentissages, il est en avance.Il a su lire et écrire à 4 ans et demi,compte etc…D’ailleurs au début j’ai pensé que son comportement était peut-être lié à sa précocité.J’ai vu une psychiatre.La première séance, il a été mutique, limite agressif.Elle l’a revu à plusieurs reprises.Et oh miracle à la dernière séance,il lui a dit bonjour.D’aprés elle, son comportement est due à de nombreuses hospitalisations dans sa petite enfance.Il aurai associé l’environnement extérieur à quelque chose d’hostile.A la maison c’est un enfant qui me saoule de ses paroles.Quand j’en parle avec lui il me dit qu’il à la trouille de parler à l’école.Comme vous je suis desemparée.Je ne sais pas comment débloquer la situation.Parfois je me dis que ces des caprices, qu’il faut peut-être le gronder.Je ne sais pas…

Bonjour,
Actuellement en Master de psychologie, je mène un travail de recherche sur le mutisme sélectif, plus particulièrement sur la relation « enseignant – enfant mutique ».

Je cherche à comprendre le ressenti de l’enseignant se trouvant face à un enfant qui ne parle pas (alors qu’il en est tout à fait capable puisqu’il s’exprime sans problème à la maison).

Je suis à la recherche d’enseignant(e)s de maternelle ou primaire qui auraient été confrontés à un cas de mutisme dans leur carrière et qui accepteraient d’en parler lors d’un entretien d’une petite heure.

Pour réaliser cet entretien, je peux me déplacer sur Paris et sa banlieue. Si vous avez envie de parler de votre expérience, contactez-moi : mdemeillez at *****

PS : si vous connaissez un enseignant qui rencontre ou a rencontré une situation de ce type, ce serait sympa de lui transmettre ma proposition. Merci.

Bonjour à tous,
Aujourd’hui, j’ai 27ans et ces messages me rapelle mon enfance.
Lorsque j’étais enfant, je n’ai jamais parlais du C.P au CM2 les professeurs ne connaissaient pas le son de ma voix, (petite anecdote petite je me suis cassée le bras en tombant de mon lit lorsque mes parents m’ont emmené chez le médecin, je ne me suis jamais plainte même sil bougé mon bras, je suis donc rentré chez moi mais ma mère voyait ma souffrance donc elle a insisté auprès du médecin pour passer une radio et en enfin mon bras était très bien cassé). Mon déclic s’est passé lorsque je suis passée en 6ième j’ai commencé à prler aux copines et aux professeurs. A présent je travaille dans une structure de la petite enfance où la communiction est très important à ce niveau j’ai battu ma timidité par contre lorsque je passe des concours (l’oral) j’ai beaucoup de mal et je rate à cause de cet oral car à ce moment ma timidité prend le dessus.
P.S: je pense qu’il ne faut pas que l’enfant s’isole car moi j’ai toujours eu des amis à lécole même si je ne parlais pas, donc je pense que ceci ma énormément aidé
a+ :hello:

Bonjour,
Je viens de lire avec attention tous vos témoignages. Ma petite Louise qui va bientôt fêter ses cinq ans, ne parle ni aux enseignantes, ni aux aides maternelles,ni aux autres enfants depuis son entrée en PS. Pas un mot dans l’enceinte de l’école, ni même à ses deux frères (l’un est en CM2, l’autre en PS), ni à ses parents, ni aux petits voisins avec lesquels elle est par ailleurs très à l’aise lorsqu’elle les voit dans leur jardin. Ce qui est assez déroutant, c’est qu’elle semble être très heureuse d’aller à l’école. Elle raconte facilement son vécu scolaire.
Après plusieurs entretiens avec ses maîtresses, j’ai décidé de prendre conseil auprès de la psychologue scolaire (fin du premier trimestre de MS). Cette dernière a rencontré Louise plusieurs fois, sans parole pour l’instant. Je suis moi-même enseignante depuis une dizaine d’années avec une expérience particulière en maternelle, mais en dépit de multiples questionnements et des tentatives d’explications sur le comportement de Louise, je reste complètement désemparée, pas forcément angoissée, mais un peu triste à l’idée qu’elle pourrait vivre ses expériences scolaires avec sérénité et sans doute plus de plaisir…